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  • Joackim

ÉRÉMURUS : CINQ ANS APRÈS


Lorsque nous avions emménagé l'été 2009 dans notre maison, le terrain tout autour n'était que pré ou terre à nu. J'avais pris soin auparavant de mettre en godet un bon nombre de plantes de notre précédent jardin, déterré les griffes d'érémurus hybrides dont j'avais récupéré quelques graines, etc. Tout ce petit monde attendait patiemment de trouver une place dans leur nouveau jardin. L'une des première chose que j'ai faite au jardin cette même année a été d'aménager un coin pour semer ces graines d'érémurus. Sur un rectangle de 3m par 1.5m environ j'ai rajouté à la terre un mélange de sable et de gravier le tout cerné par une bordure de pierres. Les graines ont ensuite été semées en lignes, en laissant un espace entre chacune pour que les futures plantes aient la place de se développer sans se gêner. Au printemps suivant, les graines avaient bien levé. Ne restait plus qu'à être patient (au moins quatre ans avant de voir les premières fleurs !) Avec le temps, cette zone de graviers était une aubaine pour les indésirables et elle fût vite envahie par les ronces et autres adventices. J'avoue que j'avais laissé le coin un peu à l'abandon (beaucoup d'autres choses à faire ailleurs) et je dois dire aussi que je ne pensais pas arriver à faire croître ces érémurus jusqu'à la floraison. Beaucoup de ces semis ont d'ailleurs disparu complètement, mais certains réapparaissaient bien chaque année tout en se développant tout doucement. L'année dernière donc, je me suis mis à aménager une bordure entre la terrasse et le gazon (voir le billet du 22 octobre 2014). Exposée plein sud, il lui fallait des plantes adaptées au plein soleil. Je voulais aussi créer une ambiance chaleureuse avec des couleurs lumineuses. Mon choix s'est donc porté sur un mélange de Sesleria autumnalis, d'Echinacea 'Coconut Lime' et d'Eryngium agavifolium. Enfin, j'ai comblé les vides avec les griffes d'érémurus semées presque cinq ans auparavant en me disant que je leur donnait une chance, sans trop y croire. Bien m'en a pris puisque sur la petite quinzaine de sujets plantés, deux ont eu la bonne idée de fleurir ce printemps :

Le graines provenant d'érémurus hybrides, les couleurs sont variées comme on peut le voir. Le premier est plutôt de teinte rose pâle, ton chair, alors que le second (qui a même produit deux hampes florales !) est d'un jaune lumineux tirant légèrement vers l'orange. J'espère en voir d'autres fleurir l'an prochain, avec pourquoi pas d'autres nuances de couleur. J'ai une seule interrogation : ne risquent-ils pas de souffrir de la concurrence des autres vivaces ? Si c'est le cas, je devrai les déplacer. En conclusion, cette expérience confirme encore une fois que l'art du jardin demande de la patience et de la persévérance. Je pense retenter le semis d'érémurus et pourquoi pas le semis dirigé, en choisissant les parents. Le chemin est long avant d'obtenir la première floraison, mais cela offre plusieurs avantages : 1. Cela ne coûte rien. On peut obtenir un très grand nombre de sujets pour zéro euro ! 2. On obtient des plantes toutes "neuves" et donc plus résistantes que les sélections historiques comme 'Cléopatra' sur le marché depuis je ne sais combien d'années et qui ont immanquablement dû dégénérer un peu. 3. On a la satisfaction d'avoir "créé" sois-même ses plantes dont le matériel génétique est unique.


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